Comment le rêve soigne notre psychisme

Tout le monde rêve la nuit, même ceux qui prétendent ne jamais rêver.
Tant mieux, car le rêve est un précieux allié de notre équilibre psychique !
Rêve et sommeil sont intimement liés, comme le sont la pensée et l’état de veille.


Le rêve, qu’est-ce que c’est ?

La théorie psychanalytique identifie 3 « lieux » psychiques : le Conscient, le Préconscient et l’Inconscient. Le Conscient nous permet de recevoir les stimuli du monde extérieur, tout en restant « connecté » à notre monde intérieur. Le Préconscient est une « banque de données mémorielles » où sont rassemblés nos savoirs. Lorsque nous cherchons à nous remémorer un fait ou un souvenir, c’est dans cette zone préconsciente que nous les trouvons.

L’Inconscient est le lieu psychique le moins accessible.

Il contient tout ce que nous refoulons en pensée pour nous protéger : souvenirs désagréables ou traumatisants, pensées et sentiments trop troublants…

Lorsque nous sommes éveillés, une censure sévère isole la zone inconsciente du reste de notre psyché. Cet Inconscient n’a donc que peu de moyens de s’exprimer à l’état de veille. La nuit en revanche, il est la zone la plus active.

Le rêve est en quelque sorte la pensée de l’Inconscient.

À quoi sert le rêve ?

 

Pourquoi les rêves dont nous nous souvenons racontent-ils des histoires extravagantes, insolites, souvent incompréhensibles ? C’est pour contourner la censure qui, malgré le sommeil, pourrait être alertée par cette « fuite » de pensées inconscientes. Le langage symbolique du rêve échappe en effet à la compréhension de la censure.

Les rêves expriment donc nos pensées inconscientes. Ils permettent à l’Inconscient de se libérer de ce qu’il contient et qui le surcharge. Ils contribuent de ce fait à notre apaisement psychique.

Nos rêves ne nous laissent pas toujours de souvenirs, ou alors ce sont des impressions fugaces qui se dissipent au réveil. Peu importe à l’Inconscient, le principal pour lui est qu’il puisse délivrer sa « pensée ».

L’effet positif du rêve n’a pas besoin du souvenir du rêveur.

Qu’en est-il des cauchemars ?

 

Certains rêves sont interrompus « au meilleur moment » ; d’autres laissent un sentiment d’angoisse ou de malaise intense. Dans les deux cas, le réveil est dû à la censure qui a été alertée : le message du rêve était trop clair,

la conscience a repris le contrôle du psychisme pour le protéger des pensées refoulées.

Les personnes qui ont vécus des traumatismes importants font souvent des cauchemars récurrents. La scène traumatisante se répète dans leur cauchemar ; le réveil est alors un soulagement. Dans ces cas, le rêve est à interpréter comme une tentative psychique de « rejouer » la scène. La pensée inconsciente exprime un désir de réparation, une volonté de comprendre et de modifier le souvenir angoissant.

Là encore, et malgré son caractère pénible, le cauchemar permet à l’Inconscient de se « purger » de ce qui le surcharge.

Le rêve et la psychanalyse

Les pensées inconscientes agissent à notre insu sur nos comportements, nos choix, nos ressentis.  Elles trouvent à s’exprimer par les rêves, les actes manqués et les symptômes névrotiques ou somatiques.

Les rêves constituent donc un matériau important pour le psychanalyste.

 

 

 

Leur interprétation donne accès aux pensées conflictuelles inconscientes du patient. Cette prise de conscience progressive libère peu à peu le patient de « ce qui agit en lui », malgré lui.

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